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La cybersécurité est devenue une préoccupation majeure pour les grandes entreprises en Suisse, avec une sur deux rapportant avoir été la cible d’actes malveillants en ligne, révèle une étude récente. Malgré une menace cybernétique croissante, tant en volume qu’en intensité, un nombre surprenant d’entreprises n’ont toujours pas de stratégie claire pour y faire face.
Selon le dernier SwissVR Monitor, 45% des sociétés helvétiques comptant plus de 250 salariés ont subi au moins une fois l’assaut de cybercriminels. L’étude, qui s’appuie sur les témoignages de 400 membres de conseils d’administration issus d’entreprises cotées et de PME, a été réalisée en collaboration avec Deloitte et la Haute école de Lucerne au cours des mois précédents.
Impact des cybermenaces selon la taille des entreprises:
Il semble y avoir une relation entre la taille des entreprises et leur vulnérabilité aux cyberattaques. Par exemple, seulement 18% des PME comptant moins de 50 employés déclarent avoir été ciblées. Toutefois, cette faible incidence pourrait résulter d’un moindre signalement des incidents au sein des petites entités.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Florian Schütz, en charge de la cybersécurité au niveau fédéral, estime que les PME courent un risque plus grand. Pour lui, les petites entreprises, souvent moins armées en matière de ressources pour faire face aux menaces, sont des cibles privilégiées pour les cybercriminels. De nombreuses PME, par peur des répercussions sur leur image, gardent souvent le silence sur les incidents vécus.
Conséquences notables des cyberincidents:
Les cyberattaques peuvent avoir diverses conséquences, allant de l’arrêt des opérations (42%), particulièrement prévalent dans le secteur des technologies de l’information où il atteint 69%, aux violations de données (26%) et aux interruptions de services aux clients (20%).
Cédric Nabe, de Deloitte Suisse, souligne que bien que les entreprises soient de plus en plus conscientes des risques, il est impératif que la gouvernance prenne davantage de mesures proactives. Seulement 80% des conseils d’administration disposent d’un cadre de gestion des risques cyber adéquat. En outre, la mise en place de simulations de crise reste insuffisante. Seule une entreprise sur trois en a organisé, bien que le secteur financier semble être en avance à ce niveau avec une proportion atteignant 50%.
Source : RTS.